Le cancer du canal anal représente 2% de tous les cancers digestifs. Tout comme ces derniers, son incidence est en constante progression ces dernières années. La cause la plus importante de ces tumeurs de l’anus est l’infection au papillomavirus humain (HPV) (1). Il s’agit de la maladie sexuellement transmissible la plus fréquente dans le monde. 80-90% des personnes dans le monde ont été en contact avec ce virus pendant leur vie sexuelle, mais seulement 10-15% restent infectées de manière chronique.
Tout comme le cancer de l’utérus dont ils partagent la physiopathologie, ces cancers sont précédés par des lésions de haut grade (lésions précancéreuses) dont le traitement simple permet de réduire les risques d'évolution cancéreuse.
Plusieurs programmes de dépistage de ces lésions existent, et les recommandations varient selon les pays. Le dépistage est proposé à des groupes de personnes chez lesquelles l’incidence du cancer anal est plus fréquente que dans la population générale selon plusieurs études (2). Il s’agit : 1) des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes vivant avec ou sans le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) ; 2) des patients vivant avec le VIH; 3) des patients, surtout les femmes, transplantés d’organe solide ou des patients prenant des médicaments immunosuppresseurs pour d’autres pathologies ; 4) des femmes ayant souffert de lésion précancéreuse ou de cancer gynécologique.
Jusqu’à maintenant, nous n’avions pas de preuve scientifique de l’efficacité du dépistage et du traitement des lésions précancéreuses induites par HPV pour diminuer le risque de souffrir d’un cancer anal invasif. En 2022, dans New England Journal of Medicine, le Prof. Palefsky et ses collègues ont publié une étude incluant 4459 patients. Cette publication a démontré que le risque de développer un cancer invasif était significativement plus faible (diminution de 57%) chez les patients dépistés et traités (3).
Le Centre Médical du Lac et le Dr Antonino Sgroi, chirurgien FMH et proctologue, vous proposent une consultation spécialisée de dépistage de dysplasie anale induite par HPV pour les groupes de patients à risque. Cette consultation sera équipée des dernières technologies médicales. Les patients pourront bénéficier de diagnostics précis et de traitements adaptés à leurs besoins sur la base des recommandations scientifiques.
Références :
Lin C et al. Lancet Infectious Diseases. 2018; 18(2): 198-206
Clifford et al. Int.J.Cancer. 2020 ; 1-11
Palefsky et al. N Engl J Med. 2022 Jun 16;386(24):2273-2282